Sylvie Santi ressent une nouvelle urgence de son expression poétique :

Le besoin d’investiguer les espaces à l’usage de tous, afin de créer l’interstice d’une rencontre insolite, improbable. Habiter des espaces non scéniques, des « non-lieux » pour les métamorphoser, les recomposer, les renommer, créer l’inattendu, faire irruption dans les volumes en creux, créer des passages, stimuler pour tous des rassemblements/étonnements/ravissements et des attentions/perceptions.

Explorer dans le cœur et la force même des créatures multiples et poétiques de l’invisible leurs possibles existences, les rencontrer à travers des sensations partagées des curiosités, des étonnements…

Il s’agit ici d’imaginer l’espace naturel, la forêt, telle une utopie poétique, d’où peuvent se redessiner les contours, pour en extraire de multiples formes de paroles à vivre.

Le public est invité à plonger dans la forêt, sur un parcours balisé, et à son rythme prendre le temps de l’écrire, de ressentir, et de découvrir des messages invisibles à l’œil nu, seulement descriptibles la nuit.

Des performances in situ jalonneront le parcours, avec de jeunes talents engagés dans un cursus artistique.

L’écriture poétique est inspirée par les légendes celtes, et notamment la völva, femme-troll, de savoir et de prophétie.

Des langues imaginaires, des zones d’utopies poétiques en construction viendront jalonner le parcours.